La vannerie sauvage est l'art d'entrelacer des végétaux présents dans notre environnement pour créer des objets utilitaires, décoratifs ou artistiques : paniers, corbeilles, mangeoires, nichoirs, décos pour le jardin...
Quels végétaux peut-on tresser ?
Le plus courant est, bien sûr, le saule (l'osier étant les rejets d'un an du saule cultivé en oseraie).
Mais on peut aussi tresser le cornouiller, la bourdaine, le noisetier, la viorne, la ronce,... Ou les lianes comme la clématite, le lierre, le chèvrefeuille, la vigne vierge,... Ou les végétaux herbeux comme les massettes, les iris, les joncs, le carex, la molinie... La liste n'est pas exhaustive tant les possibilités sont nombreuses et varieront en fonction de la région du vannier.
Tout commence par la récolte dans la nature. C'est un moment souvent magique où l'on découvre les merveilles que nous offre celle-ci...
Vient ensuite l'étape, souvent fastidieuse, mais que j'adore, de préparation des végétaux (tri, nettoyage,...) puis celle du séchage de ceux-ci.
Ceux-ci devront alors être réhumidifiés pour le tressage.
C'est par le travail du rotin, lors de mes études, que j'ai découvert et appris les bases de la vannerie. Ce n'est que des années plus tard que j'ai redécouvert cette pratique lors d'un stage de vannerie sauvage.
L'approche et le plaisir ont été tout autre. Le contact direct avec la nature lors de la récolte, les sensations de toucher, différentes avec chaque végétal, et la créativité permise grâce aux couleurs et textures de ces matières variées, ont fait que cette activité est rapidement devenue une passion.
Pour aller plus loin, je me suis formée en botanique à l'ECEPS, par des stages courts à l’École Nationale française d'Osiériculture et de Vannerie de Fayl-Billot et auprès de différentes vanniers qui partagent leur savoir-faire avec passion et générosité. Je continue régulièrement à me former auprès de vanniers professionnels. Merci à ceux-ci pour cette magnifique transmission !
Un merci particulier à Marie-Françoise Romain qui m'a permis de découvrir la vannerie sauvage il y a une dizaine d'années, et qui m'a soutenue dans mon projet.
Un énorme merci aussi à Marcel Colin qui m'a appris, et m'apprend toujours, avec patience et bienveillance, le travail du noisetier.
Le plus excitant est de savoir qu'il y a encore tant de choses à découvrir, apprendre et perfectionner !
C'est avec beaucoup de plaisir que je partage mes connaissances actuelles à des personnes qui désirent s'initier à la vannerie sauvage.
Frédérique Mortier